Traditions
Généreuse, elle offre des paysages variés, une nature prospère, une identité et une richesse culturelle bien à elle.
La Bretagne occupe une péninsule, à l'extrémité ouest de la France, située entre la Manche au nord, la mer Celtique et la mer d'Iroise à l'ouest et le golfe de Gascogne au sud.:
Elle est composée de cinq départements : Les Côtes-d'Armor, Le Finistère, L'Ille-et-Vilaine et Le Morbihan.
La départementalisation définitive appliquée le 26 février 1790 divise la Bretagne en cinq départements : Côtes-du-Nord (devenues Côtes-d'Armor en 1990), Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure (rattachée en 1956 aux Pays de la Loire et devenue Loire-Atlantique en 1957), et Morbihan. Sa préfecture est Rennes
L’Armor, c’est le Pays de la mer
Côte d’Emeraude, Côte de Granite rose, Côte de Cornouaille, Côte d’Armor…
avec leurs chemins creux qui faisaient peur à Marie Jeanne LOUËT.
La lande et ses couleurs
la lande formée de bruyère et d’ajonc, offre à la floraison une palette de couleurs.
le bocage et ses haies d’arbustes
le bocage offre à la vue les terrains délimités par des haies
Nulle part ailleurs le ciel n’a d’aussi belles couleurs.
Nulle part ailleurs le temps ne change aussi rapidement, assujetti au rythme des marées et du cycle de la lune
« Quand on voit les îles c’est qu’il va pleuvoir. Quand on ne les voit pas c’est qu’il pleut »
« En Bretagne on a deux saisons : La grande saisons des petites pluies, la petite saison des grandes pluies »
Les précipitations son fréquentes mais fines, et son réparties sur toute l’année, ce qui donne une fausse réputation de « mauvais temps » en Bretagne
Lors de la première croisade, l’empereur bysantin (1058 – 1118) Alexis Ier Comnène fit tailler dans ses manteaux de pourpre des croix rouges qu'il fit distribuer aux pèlerins afin qu'ils puissent traverser l'empire byzantin sans encombre. Cette croix fut rapidement arborée par les Croisés.
Lors de la troisième croisade, le 13 janvier 1188, une conférence à Gisors entre le pape Clément III, le roi de France Philippe Auguste, le roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt, auquel succédera six mois plus tard Richard Cœur de Lion, ainsi que le comte de Flandre Philippe d'Alsace, décida d'attribuer une croix par nationalité afin de distinguer les nations
En 1188 les armées des croisés, reçoivent, en accord avec la papauté, des couleurs distinctives selon les nationalités. A la nation bretonne fut attribuée une croix noire sur fond blanc.
En 1316, le duc de Bretagne, Jean III remplace cet étendard de sable sur champ d’argent, par un étendard d’hermine plain.
En 1923, Morvan Marchal, un étudiant en architecture, propose une version plus moderne du drapeau breton, le Gwenn ha Du - Blanc et Noir. C’est celle que l’on voit flotter sur les lieux publics bretons.
Ce drapeau est composé de 9 bandes alternées noires et blanches
- 4 bandes blanches représentent les évêchés de Basse-Bretagne : Cornouaille, Léon, Trégor, Vannetais
- 5 bandes noires représentent les évêchés de Haute-Bretagne : Pays Nantais, Pays Rennais, Pays de St-Brieuc, Pays de St-Malo, Pays de Dol.
L’angle supérieur gauche, constitué de 11 hermines, rappelle l’étendard d’hermine plain.
L'hermine est au duc de Bretagne ce que la fleur de lis est au roi de France.
Au Moyen Âge, le lis et l'hermine sont des symboles de pureté : le lis parce qu'il est associé à la Vierge, et l'hermine pour la blancheur de sa fourrure.
Tri Yann – Orchestre National des Pays de Loire
Le Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères) est un chant en langue bretonne qui bien que ne disposant d'aucun statut officiel, est souvent présenté comme l'hymne national de la Bretagne.
Cette œuvre reprend l'air de l'hymne national du pays de Galles, Hen Wlad Fy Nhadau (Vieille terre de mes pères).
Le texte est inspiré de l’hymne national du Pays de Galles composé en 1846 (paroles d'Evan James et musique de son fils James James).
Il est établi depuis longtemps que la première traduction est due à un pasteur baptiste gallois établi en Bretagne, William Jenkyn Jones, qui l'a publié sous la forme d'un cantique, intitulé "Doue ha va Bro" (Dieu et mon Pays) en 1895
Les paroles en breton (*) sont celles de l'adaptation qu'en a faite François Jaffrennou en 1898 et qui s'est imposée dans l'usage par les Bretons d’aujourd’hui.
Rares sont les cérémonies privées ou publiques où l’on ne se sépare sans les entonner en chœur.
Contrairement à son époux qui fréquentait « l’école du diable », la mère de mon époux, Marie Jeanne (1909 – 1997) se souvient des punitions abondamment distribuées par les religieuses lorsque que petites filles, elle et ses camarades, utilisaient le breton pour se parler dans la cour d’école......
Langue rebelle qui demeure fidèle au veux celte aux accents rocailleux et altiers, le breton est une langue celtique de la branche brittonique, en cela proche du gallois et plus encore du cornique. Son histoire en Bretagne « continentale » commence à la fin de l’Antiquité et la langue s’y implante autour du Ve siècle à la faveur des migrations de populations bretonnes vers la péninsule armoricaine.
Dès la fin du XIIIe siècle et bien avant la réunion du duché de Bretagne au royaume de France, l'administration ducale abandonna le latin au profit du français, sans passer par le breton. Jusqu'au XIIIe siècle, les actes administratifs et juridiques sont rédigés en latin, puis le français concurrence le latin dans les actes de la chancellerie, avant de le remplacer définitivement
Après l'union du duché à la France, l’Ancien Régime, faisant peu de cas des langues locales, accepta le breton comme il était : essentiellement une langue vernaculaire et utilisée pour le culte. Cependant l'usage du français fut imposé dans l’administration, suivant l’ordonnance de Villers-Cotterêts, qui prescrivait l’emploi du français dans les cours de justice et les actes officiels.
En 1790, l’Assemblée nationale commence par faire traduire dans toutes les langues régionales les lois et décrets, avant d’abandonner cet effort trop coûteux.
Le 21 octobre 1793, une loi institue des écoles primaires d’État où les élèves apprennent le français. Le 26 octobre, par décret, la Convention décide que « le français sera seul en usage à l’école ». Le 27 janvier 1794, un décret ordonne la nomination, dans chaque commune où on ne parle pas français, d’un instituteur francophone. Mais, vu le peu d'établissements scolaires, ces mesures ne furent pas suivies d'effets immédiats, l'instruction publique et obligatoire n'étant mise en place que sous la Troisième République
La circulaire Dumay du 30 octobre 1890 énonce qu'« en principe le budget de l'État n'a pour but que de rétribuer des services accomplis dans la langue nationale et dans l'intérêt français ». Elle vise donc directement les membres du clergé qui, en Basse Bretagne et ailleurs, font usage d'une autre langue que le français pour la prédication et l'instruction religieuse, notamment le catéchisme. Mais cette circulaire ne fut pas appliquée.
Sous la IIIe République, les pouvoirs publics désirent assurer l’unité française et faciliter la promotion sociale au sein de la nation. Pour ces raisons, les responsables de l’enseignement public commencent à proscrire l’usage de tous patois ou parlers régionaux à l’école. À partir du milieu du XIXe siècle, le breton est appelé yezh ar moc'h, « la langue des oies et des cochons »
En 1902, le ministère Combes promulgue par décret l’interdiction de « l’usage abusif du breton. » Les écoles religieuses suivent rapidement et le breton n’est plus enseigné à partir du début du XXe siècle mais continue à être transmis de génération en génération par voie orale.
Le bagad est une formation musicale interprétant le plus souvent des airs tirés du répertoire traditionnel breton et constituée de joueurs de biniou, de bombarde, de cornemuse écossaise, de caisse claire écossaise et de percussions, à l’image du Bagad Kemper.
On parle des "sonneurs" pour désigner les musiciens joueurs de biniou et bombarde
Aussi loin que remontent les sources historiques (c'est-à-dire à la Renaissance), deux types de danses bretonnes sont avérés : la gavotte (dañs tro, danse qui « fait le tour ») et le passepied.
La plupart des danses de fonds anciens de Basse et Haute-Bretagne privilégiaient la ronde ; les danses en couples (dañs kof a kof, « ventre contre ventre » en breton) étant mal vues dans la plupart des endroits et surtout par le clergé.
Aujourd'hui, ces danses se pratiquent en Bretagne dans les festoù noz et les festoù deiz
Danse de la gavotte
Les beaux gars de Cornouaille ( les Glazik) portent les croix et lourdes bannières
Guimiliau - Finistère
Les mégalithes
Menhirs et dolmens
Les archives municipales de Quimper nous offrent, sur leur site internet, le contenu de chartes ducales puis royales relative à l’ancien jeu du « papegault ». Je reproduis ici l’article.
L'abatteur du papegault
Source image : quimper.bzh
Un curieux privilège
Le jeu du « papegault » ou jeu des joyaux relevait d’un curieux privilège jadis octroyé en Bretagne par les anciens ducs aux populations urbainesµ
Ce privilège apparaît à l’époque sanglante de la guerre de 100 ans, qui dura en fait 116 ans (de 1337 à 1453). Les villes devinrent à cette époque des proies faciles et tentantes pour les bandes de soldats mercenaires qui parcouraient le pays et vivaient sur les populations. Même à l’abri de leurs murailles, les villes closes devaient pouvoir montrer une résistance réelle à l’appétit d’un éventuel agresseur.
L’armée ducale insuffisamment nombreuse pour protéger toutes les citées bretonnes, les bourgeois des cités prirent l’habitude de s’armer et de s’exercer au tir. Les ducs de Bretagne comprenant tout l’intérêt que pouvait présenter cette force militaire d’appoint encadrèrent par des privilèges cette organisation. Nantes en fut la première ville à en être dotée en 1407. Quimper semble avoir seulement obtenu ce privilège en 1483. C’est du moins l’époque de la première lettre ducale connue.
Né d’un besoin militaire, le « papegault » se transforme en un jeu populaire.
Les Quimpérois furent donc autorisés à s’assembler en armes, regroupés en compagnies, où se côtoyaient nobles et bourgeois, manants et artisans.
Ce jeu d’adresse, manière de tournois, consistait à tirer sur un oiseau de bois ou sur une cible placée au haut d’une perche, elle-même plantée sur une butte. On s’y exerçait dans les premiers temps à l’arc bientôt supplanté par l’arbalète puis par l’arquebuse, elle-même finalement remplacée par le fusil.
Ce barbare nom de « papegault » est l’ancienne du perroquet en ancien français (oiseau exotique dont les couleurs vives attiraient le regard du tireur). Ce jeu très populaire se tenait traditionnellement au mois de mai. Nous ignorons où se tenait précisément au quinzième siècle ce jeu. A la fin du 17ème siècle les Quimpérois en armes s’exerçaient au tir dans l’enceinte de l’ancien couvent des Cordeliers. Au 18ème siècle, le « papegault » se tenait désormais dans la rabine du Penity, au pied du Mont-Frugy.
Les perroquets demeurant obstinément absents sous nos latitudes, une cible en forme d’oiseau, rehaussée de couleurs était placée dans les hautes ramures d’un antique chêne. Celui qui abattait l’oiseau obtenait le titre envié de « roi du papegault ».
Vive le roi !
Pendant une année entière, il pouvait se prévaloir de cette titulature royale.Comme tout monarque des cimes, il bénéficiait pendant son règne de privilèges particuliers.
Parmi ceux-ci, notons l’exemption du fouage mais aussi le droit de vendre au détail sans payer aucune taxe au receveur des Devoirs du Billot (chargé de collecter la taxe proportionnelle sur la vente au détail des vins) quinze pipes de vins. La pipe de vins équivalant à environ 450 litres, le vainqueur pouvait vendre ainsi 6750 litres de vins exemptes de taxes à son seul profit dans généralement dans une hôtellerie de la ville.
Le bénéfice était donc substantiel.
Les tireurs venaient donc en nombre mesurer leur adresse au tir et en retirer l’honneur de leurs victoires. Ils étaient encore plus de 300 à s’affronter en 1770.
La fin d’un antique privilège
Avec les siècles écoulés, des changements majeurs étaient survenus dans le royaume. La paix civile était restaurée depuis l’épisode de la fronde. Le temps des jacqueries était révolu. Une maréchaussée bien organisée et une milice bourgeoise en armes assuraient suffisamment la défense des villes en l’absence d’armée d’invasion.
Quelques trente-cinq villes bretonnes entretenaient encore ce privilège à la fin du XVIIIe siècle.
Le « papegault » ne fut donc plus vu désormais que comme un privilège coûteux et inutile, générant parfois des troubles et surtout un manque à gagner sur l’imposition des vins.
Sur la délibération des Etats de la province de Bretagne du 31 décembre 1768, les « papegaults » furent supprimés dans toutes les villes de la province à l’exception de Saint-Malo.
Les droits attribués à l’abatteur du « papegault » furent affectés à l’hôpital Saint Antoine de Quimper pour recevoir, nourrir et élever les enfants abandonnés.
Dernier chapitre de cette longue histoire, en juillet 1772, la communauté de Ville fit abattre l’antique chêne du « papegault ». Son bois servit à établir des barrières le long de la nouvelle promenade bordant l’Odet aménagée sur le parc Costy, actuelle rue du Parc.
© Archives municipales de Quimper
La table ronde
Après la mort du Christ, Joseph d’Arimathie quitte la Palestine, emportant quelques goutte du sang divin dans la coupe ou le Christ a bu lors de la dernière Cène. Débarqué en Bretagne, il séjourne en forêt de Brocéliande (actuelle forêt de Paimpont), puis disparait de même que la coupe.
Au Vie siècle, le Roi Arthur et 50 chevaliers tentent de la retrouver. Seul le chevalier parfait pourra conquérir ce Saint Graal.
Et ce chevalier se nomme Perceval.
La recherche du Graal a donné naissance à d’inépuisables récits d’aventure au moyen âge
Merlin et la fée Viviane
Merlin, un des compagnons du roi Arthur, vient en forêt de Brocéliande et rencontre au bord de la fontaine de Barenton, Viviane, née au château de Comper. Merlin en tombe amoureux.pour mieux garder Merlin, Viviane l’enferme dans un cercle magique.
Tristan et Iseult
Le philtre
Tristan roi de Léonois, doit aller chercher Iseult que son oncle Mark, roi de Cornouaille veut épouser. Sur le bateau, ils boivent par erreur le philtre destiné à lier d’un amour inaltérable Iseult à son futur époux Mark. La passion éclate dans les deux cœurs
(*)
(Vieux pays de mes pères)