Pourquoi " nom de famille" ?
Il existe deux noms de famille :
le patronyme, donné par le père
le matronyme donné par la mère. ( Lamartine est un matronyme)
Depuis quand le nom est-il transmissible ?
Depuis 1539. Cette année là, le roi François 1er signe l'édit de Villers - Cotterêts et impose, entre autre, la transmission héréditaire d'un nom et de son orthographe.
Et avant il y avait donc des noms ?
Oui, la Bible parle d'Adam et Eve
Dès le Vème siècle, après la période romaine et son modèle de noms multiples ( César s'appelait Julius Caïus Caesar), le christianisme triomphant, à l'instar des Francs germains, impose le nom unique, celui reçu le jour du baptême : Claude, Jean, Marie.... Les chrétiens marquent ainsi une rupture et symbolisent l'entrée dans un monde nouveau.
Au bout de cinq siècles de cette pratique, le nom unique se heurte à de nombreux problèmes d'homonymie, le choix se limitant aux noms les plus illustres, chacun voulant donner le nom jugé le plus bénéfique ou le plus prestigieux (déjà le phénomène de la mode ....).
Pour contrecarrer ces homonymies, on assiste au XIème siècle à l'utilisation du surnom, un qualificatif complémentaire qui vient alors préciser l'identité, et sera accolé au premier nom "le prénom".
Au XVIeme siècle, la liaison entre le patronyme et le surnom se fait par l'ajout "alias".
Puis, la particule "dict", ou encore "dit" fait son apparition, bientôt remplacée par un intervalle ou par un trait d'union.
A la fin du XIXeme siècle, l'orthographe des patronymes se stabilise et se transmet de façon constante jusqu'à nos jours.
Les différentes pratiques régionales ou autres, se retrouvent dans les registres paroissiaux et divers documents, où bien sûr, la forme du patronyme varie en fonction de la sensibilité du rédacteur.
Le nom (prénom) du père ou parfois de la mère
C'est ainsi que l'on retrouve Barthélémy, Daniel, Laurent, Martin,....
ou encore Lamartine que nous avons vu plus avant
Le nom d'un lieu
Ces surnoms donnent des précisions qui rappellent la terre, le domaine, la maison.
Ce sont des noms typographiques sur l'aspect des lieux : Dumont, du Tertre, Laval, Duval, Duchêne, Dusquesne , Dusfresne, Lepicard...
Le nom d'un métier
Vers le XIIème siècle apparaissent les noms de métier : Cosson, (revendeur), Machecrier, (boucher), Rodier (charon), Charpentier, Le Boulanger ou d'outils (Marteau).
Les sobriquets
C'est la catégorie la plus délicate à cerner, tant ces sobriquets sont nombreux et leur interprétation malaisée. Catégorie souvent portée à ridiculiser les défauts physiques et les tares morales de ses semblables.
- les sobriquets liés à la naissance. Par exemple un enfant né en avril s'appellera Abril.
- les sobriquets liés à une qualité ou à un défaut du caractère ou du comportement Par exemple Bon et son diminutif Bonet, Legentil, Amoros (amoureux); à l'opposé Mauvais, Mauduit, Malet
- les sobriquets de comparaison avec un animal. Caractérisent souvent un défaut, rarement une qualité par exemple Goupil (animal ou qualité d'un être rusé comme un renard. Les animaux domestiques sont fréquents : Leboeuf, Lechat, Lecat (Picardie). et aussi les animaux sauvages: Leloup, Leleu (Picardie).
- les sobriquets de parenté comme Neveu, Legendre.
- les sobriquets liés à une particularité physique. Blanc, Legrand, Petit, Calvet (chauve) la couleur des cheveux, Louët (gris en Bretagne) Leblond, Lebrun, d'autres évoquent des infirmités, Boiteux, Bossu, Lebègue
Les gens habitant le même lieu de père en fils, facilitent la fixation du surnom.
C'était la maison « des Duchêne » ou celle « des LOUËT », voire « du LOUËT ».
La stabilité du surnom " nom de famille" ne se fera qu'avec l'établissement des registres de l'état civil rendus obligatoires par François 1er (article 51 de l'ordonnance de Villers-Cotterêts, août 1539).
En principe, ce nom de famille sera immuable, mais en réalité son orthographe subie des variantes, au gré des déclarants, des prêtres ou plus tard des secrétaires de mairie, dues aux accents régionaux (LOUËT, LE LOUËT) ou à une mauvaise connaissance de l'écriture ( LOUET, LE LOUET, LOUETTE)
Dans une même fratrie deux sœurs peuvent avoir deux noms de famille différents ( LOUET, LE LOUET). Le livret de famille créé en 1872 doit aider à corriger cette déviance.
Dans une même fratrie deux sœurs peuvent avoir deux noms de famille différents ( LOUET, LE LOUET). Le livret de famille créé en 1872 doit aider à corriger cette déviance.
Le patronyme LOUËT fut attribué entre le XIème et le XIIIème siècle, à l'époque de la formation des noms héréditaires, à l'un de nos ancêtres, en raison de son aspect physique. Le mot breton « loued » que Marie Jeanne LOUËT prononçait « loud », désigne « le gris ».
Le sobriquet « louet » designe un homme aux cheveux grisonnants
Ce sobriquet a donné des patronymes tels que Louët, Le Louët, du Louët, Le Louette, Loet,
Ce sobriquet a donné des patronymes tels que Louët, Le Louët, du Louët, Le Louette, Loet,
Louette est un patronyme porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais.
Cependant, Louette est aussi un toponyme, nom de deux localités de la province de Namur (Belgique).
Il est également présent en Belgique, où il est attesté comme prénom au Moyen Âge sous la forme Lowette. Il semble s'agir d'un diminutif de Louis.
Enfin, "louette" peut être une déformation du mot "alouette" (compris comme "la louette").
Enfin, "louette" peut être une déformation du mot "alouette" (compris comme "la louette").
source : jeantosti.com