Quimper

(Finistère - Cornouaille)
Allée Mathias LE LOUET
 
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source image : google streetview
 

 
Situation géographique
 

L’allée Mathias LE LOUET se situe à l’ouest de Quimper dans le quartier de Kermabeuzen.

 

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Elle mesure 69 mètres de long, et dessert un charmant petit lotissement.

 

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Qui est Mathias LE LOUET ?

Né le 19 mars 1923 à Briec (Finistère), mort en juillet 1987 ; technicien des travaux publics ; membre du PC clandestin, interné ; élu CGT au conseil des prud’hommes de Quimper (Finistère).

Successivement employé des Ponts et chaussées, maître d’internat au lycée de Quimper puis technicien des travaux publics, Mathias Le Louet adhéra au PC clandestin à la fin de l’année 1940, reprenant contact avec Le Herpeux*, étudiant communiste de Rennes (Ille-et-Vilaine) venu voir ses beaux-parents, les Lazou, militants communistes à Ergué-Gabéric (Finistère). Selon Eugène Kerbaul* il fit sa première distribution de tracts en janvier 1941 à Ergué-Gabéric. On lui confia en 1942 la responsabilité d’une imprimerie clandestine avec une ronéo et une machine à écrire.

Arrêté le 2 mars 1943 à Quimper, il fut condamné à deux ans de prison par le tribunal spécial de Rennes en avril 1943. Il connut les prisons de Quimper, Vitré, Poissy, Melun et Châlons-sur-Marne. Il s’évada dans la nuit du 14 au 15 juin 1944 en même temps que deux militants communistes, Vacheron, contrôleur PTT à Paris, et Duceux, mineur à Liévin (Pas-de-Calais). Il reprit contact trois jours plus tard avec un maquis gaulliste prés de Sainte-Ménéhould (Marne).

Elu au conseil des prud’hommes de Quimper, il fut le conseiller juridique de l’union départementale CGT. Vice-président de la section de Quimper de la FNDIRP, il fut aussi un membre actif de l’association France-URSS. Selon Eugène Kerbaul, il rédigea un livre de souvenirs inédit.

Son épouse, Jacqueline LE LOUET, fut longtemps membre du bureau de l’union départementale CGT du Finistère.

source : https://maitron.fr/spip.php?article137140, notice LE LOUET Mathias par Alain Prigent, version mise en ligne le 26 mai 2011, dernière modification le 27 mai 2011.

 

 

Jacqueline LE LOUET
 
Née en 1921 ou 1922, à Strasbourg (Bas-Rhin), morte le 20 mars 2007 à Brest (Finistère) ; employée des PTT ; membre du bureau de l’union départementale CGT du Finistère (1949) ; secrétaire de la fédération du PCF du Finistère (1952-1954).
 
Née à Strasbourg, d’un père breton et d’une mère alsacienne, elle grandit dans les Vosges, avant de fuir la région en 1940, pour éviter l’occupation allemande, parce que son père avait des liens avec les communistes. La famille se réfugia à Agen, où elle entra aux PTT comme auxiliaire. Après Nérac, et Toulouse, toujours durant la guerre, elle arriva à Quimper où elle travailla au central téléphonique manuel. Elle y écouta et filtra les communications destinées aux occupants.
 
En 1944, elle rencontra Mathias LE LOUET qui devint son époux. Et adhéra à la CGT à la Libération. Au début des années soixante, elle devint secrétaire départementale du syndicat CGT des PTT du Finistère-Sud, puis secrétaire générale. C’était une première pour une femme au sein de la Fédération CGT des PTT, dont elle devint membre de la Commission exécutive. Elle dirigea ensuite l’Union locale de Quimper.
 
Jacqueline LE LOUET fut élue au bureau de l’union départementale CGT à l’issue des travaux du congrès de Quimper le 6 juin 1949. Elle intervint au nom de l’union locale CGT de Quimper lors de la manifestation du 8 mai 1968 à Quimper.
En 1981, devenue retraitée, elle créa l’Union syndicale CGT des retraités du Finistère sud, et anima parallèlement la section syndicale des retraités de son syndicat.
 
Adhérente du PCF depuis 1945, elle siégeait au secrétariat de la fédération du PCF du Finistère en février 1952. Elle ne fut pas réélue en juillet 1954 à la direction fédérale, intégrant alors le comité fédéral.
 
En 1987, la disparition prématurée de Mathias l’affecta beaucoup, et, en 1994, la maladie la frappa durement. Dans ses dernières années, elle trouva la force pour rassembler les écrits de son mari sur la Résistance pour éditer le livre "Je viens de la part de Fernand".
En 1993 elle fut décorée de l’Ordre national du mérite, pour son activité syndicale.
source : https://maitron.fr/spip.php?article136614, notice LE LOUET Jacqueline par Alain Prigent, version mise en ligne le 6 avril 2011, dernière modification le 17 janvier 2015.