Chevalier de la Légion d'Honneur
 
 
 
 
LOUËT  Jean (1874 - 1926)
 
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Louët Jean (1922)
 
 
 
 
Jean LOUËT (1874 – 1926) est né le 8 novembre 1874 à Erguè-Gabéric (29) dans le hameau de Keranroué.
 
Il est le quatrième de la fratrie de sept enfants nés de l’union de Yves François LOUËT (1842 - 1893) et Marie Josèphe KERGOULAY (1845 – 1894), cultivateurs à Keranroué.
 
Avec ses cheveux châtains, son front haut et son 1,71m, Jean arrive au corps d’armée de la Garde Républicaine le 14 novembre 1917, en qualité de sous-lieutenant d’Infanterie.
il a mené sa carrière militaire bon train : plus de 19 ans au service dans l'armée, dont 16 dans la Garde républicaine
 
Jeune soldat de la classe 1894, il est 2eme canonnier servant dès le 16 novembre 1895, puis brigadier le 27 novembre de l’année suivante. Après un passage dans l’armée de réserve, on le retrouve dès le 4 novembre 1898, dans l’armée active, la Garde Républicaine, où il fait ses classes en tant qu’ élève « garde à pied ».
Le 8 décembre 1899, il est classé « Garde à Pied » de la Garde Républicaine à Paris (**). Le 16 décembre 1899 il prête serment devant le Tribunal de première Instance de Paris.
Il accède au grade de « Brigadier à pied », le 20 avril 1901, puis six ans plus tard, le 30 janvier 1907, il est nommé « Maréchal des Logis à pied ».
 
 
Le 16 octobre 1914, il est au service du 97eme Régiment d’Infanterie en qualité de Sous-Lieutenant à « Titre Temporaire ». Ce grade signifie qu'il est jugé par son encadrement, apte à remplir cette fonction, mais que les circonstances ne permettent pas de suivre la procédure administrative
Jean est alors, âgé de 40 ans.
 

 

Les blessures
 
Jean fait campagne contre l’Allemagne, du 2 août 1914 au 18 septembre 1915.
Le 9 mai 1915, il participe à la Bataille d'Artois. Après le tir de 1 200 canons, l’assaut est donné, mais les soldats français s’effondrent en nombre face aux mitrailleuses allemandes. Ce jour-là Jean LOUËT est blessé par deux fois, lors de l'assaut de Souchez (*). La première blessure « par éclat d'obus à la main droite », et la seconde « d'une balle au bras gauche avec fracture esquilleuse de l'humérus ».
 
Le Journal de Marche et d'Opérations du 97eme Régiment d'Infanterie atteste bien que les troupes du 2eme Bataillon de Jean LOUEËT (il était dans la 5e Compagnie, soit la 1ère Cie du 2e Bataillon) a bien réussi son assaut : « À 10 heures, débouché des unités de 1ère ligne, suivie rapidement des unités de renfort, tandis que le 3ème Bataillon vient de suite occuper les emplacement prises et dépassées (10h20). Le passage des 3 lignes de tranchées allemandes et du terrain en arrière, couvert de boyaux et de rameaux [...] À 11 heures, arrivé au Cabaret Rouge des premiers éléments du 97eme. »

 

La citation

Jean est cité à l’ordre de l’armée le 18 septembre 1915 :

«  Véritable entraîneur d’hommes, a, le 9 mai 1915, conduit avec une remarquable ardeur, ses hommes à l’assaut des tranchées ennemies. Blessé à la main au début de l’action a conservé son commandement, a été grièvement blessé au-delà de la 3eme ligne ennemie. »

 

Les décorations
 
Jean sera nommé , par arrêté ministériel en date du 2 octobre 1915, chevalier de la Légion d’Honneur. (Journal officiel du 3 octobre 1915.)
Jean reçoit la Croix de Guerre avec palme
source ;http://www.culture.gouv.fr/leonore

 

Après la guerre, Jean LOUËT réintègre la Garde Républicaine ; sur un reçu de pension de sa Légion d'Honneur daté de 1920, il est domicilié à : « Garde républicaine, Paris, Boulevard Henri IV ».

source photo : wikipedia

 

Jean LOUËT décède le 18 août 1926 dans le département des Hautes Alpes.

 
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(*) Souchez est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais.

Entièrement détruite en 1915, lors de la deuxième bataille de l'Artois, la ville est reconstruite après la guerre. Souchez est citée à l'ordre de la Nation en 1920 et reçoit la Croix de guerre en 1924
 
 
 
 
 
 
 

(**)

La Garde républicaine

La Garde républicaine est une branche de la Gendarmerie nationale qui assure des missions d'honneur et de sécurité au profit des plus hautes autorités de l'État en France, ainsi que des missions de sécurité au profit du public. Elle concourt également au rayonnement culturel de la France avec ses formations musicales et ses formations spéciales. Enfin, elle exécute des missions d’assistance, de formation et de coopération, tant en France qu’à l’étranger.

Subordonnée à la région de Gendarmerie d'Île-de-France (RGIF), son effectif comprend environ 3 300 hommes et femmes en 2019 - militaires et civils. Elle est composée d'un régiment de cavalerie, de deux régiments d'infanterie, d’un escadron motocycliste et de formations musicales qui comprennent notamment l'orchestre de la Garde républicaine et le Chœur de l'Armée française.

Intrinsèquement liée à Paris, elle n'abandonne qu'en 1978 le nom de « Garde républicaine de Paris », acquis en 1870. Les gardes portent sur leur uniforme un écusson aux armoiries de la ville.

Le siège de l'état-major de la Garde républicaine se trouve au quartier des Célestins dans le 4e arrondissement de Paris.

Présentation

La Garde républicaine, commandée par un général de division, comprend deux régiments d’infanterie, un régiment de cavalerie, un état-major et des formations musicales (orchestre et chœur de l’armée française).

Le 1er régiment d’infanterie, implanté principalement à Nanterre, s’articule en trois compagnies de sécurité et d’honneur (CSH), une compagnie de sécurité de la présidence de la République (CSPR), un escadron motocycliste et la musique de la Garde républicaine.

Le 2e régiment d’infanterie, dont l’état-major est situé à la caserne Kellermann (Paris), se compose de quatre compagnies de sécurité et d’honneur (CSH), de la compagnie de sécurité de l'hôtel Matignon (CSHM) et de la compagnie de sécurité des palais nationaux (CSPN).

Le régiment de cavalerie est composé de trois escadrons de marche et d'un quatrième dédié plus particulièrement à la sécurité publique. Ce dernier inclut le peloton des artisans et celui des maréchaux-ferrants.

Enfin, l’état-major dispose d’un bureau des opérations et de l’emploi, d’un bureau des ressources humaines et de la section finance.

 
 
garde republicaine
source photo :www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde-republicaine/Decouverte
 
 

Missions

La Garde républicaine constitue un élément essentiel au bon fonctionnement des institutions, en assurant ses missions de sécurité publique et de représentation protocolaire

Assurer le protocole militaire de l'État :

Le protocole militaire est fortement ancré dans la tradition nationale et il revient à la Garde républicaine de l'assurer lorsque le Président de la République ou des chefs d'État étrangers y sont associés.

Il prend la forme de services à pied et d'escortes d'honneur à cheval ou à moto, notamment sur l’esplanade des Invalides et sur les Champs-Elysées.

La musique de la Garde et la fanfare de cavalerie sont spécialement chargées de rehausser l’éclat des cérémonies officielles.

La Garde rend également les honneurs aux présidents des deux assemblées parlementaires à l'ouverture de chaque séance.

Assurer la sécurité des palais nationaux :

La Garde républicaine participe au fonctionnement régulier des institutions en assurant la sécurité des hauts lieux gouvernementaux et en contribuant sous réquisition permanente à celle des assemblées parlementaires. Le 1er régiment d'infanterie se consacre à la sécurité de l'Élysée (contrôle des entrées, rondes périmétriques) tandis que le 2e régiment d'infanterie assume les mêmes charges à Matignon, au Quai d'Orsay, à l’hôtel Beauvau, à l'hôtel de Brienne ainsi qu'au Palais Bourbon, au palais du Luxembourg et au Conseil constitutionnel.

Particularité parisienne, la Garde contribue aussi à la sécurité du Palais de justice.

Il n'est pas exceptionnel que des gardes républicains soient dépêchés temporairement dans des ambassades françaises à l'étranger lorsque la situation locale exige que leur sécurité soit renforcée.

Ces missions mobilisent quotidiennement 900 gendarmes qui bénéficient d'une formation adaptée au tir et à la maîtrise des individus. Parmi eux, les tireurs d’élite, qualifiés annuellement par le GIGN, sont dotés de fusils de précision pour s'opposer à d'éventuels tireurs embusqués.

Contribuer à la sécurité publique générale :

Force polyvalente, la Garde républicaine met quotidiennement ses compétences techniques particulières au service de la sécurité publique générale.

Les sept pelotons d'intervention de l'infanterie sont fréquemment sollicités par les unités territoriales d'Ile-de-France et par des offices centraux, en cas d'interpellation à risque ou d’escorte de détenus. Leur haut degré d'entraînement les rend aptes à remplir des missions éprouvantes comme la lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane.

Les motocyclistes de la Garde assurent de nombreuses escortes de convois sensibles et sécurisent les épreuves cyclistes majeures, au premier rang desquelles figure le Tour de France depuis 1953.

Les trois pelotons de surveillance et d'intervention à cheval développent de nouveaux savoir-faire en police montée.

Deux groupes de cavalerie à Paris et à Marseille ainsi que neuf postes à cheval participent aux missions de sécurité publique. Plus largement, ils constituent une réserve d'intervention sur l'ensemble du territoire dans les contextes et sur les terrains où la composante équestre apporte une plus-value : recherche de personne en milieu forestier, surveillance de zones difficiles d'accès, sécurité de grands rassemblements ou de secteurs touristiques.

Contribuer au rayonnement international de la France :

Parce qu'elle incarne un prestige certain, la Garde républicaine constitue un vecteur de rayonnement à la disposition des plus hautes autorités de l'Etat. A cet effet, elle abrite dans ses rangs deux formations musicales de très haut niveau et capable d'interpréter les œuvres majeures du répertoire classique : l'Orchestre symphonique et le Chœur de l'Armée française.

D'autre part, ses compétences équestres intéressent de nombreux pays étrangers et sont à l'origine d'accords bilatéraux pour la formation de cavaliers ou la création d'unités complètes.

source : www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde-republicaine/Decouverte/Missions