La guerre
Alain François Marie LE LOUET
(1871 - 1944)
Alain François Marie LE LOUËT né le 30 novembre 1871 à Briec (29) au lieu-dit Trohanet, est le fils de Hervé LE LOUËT et de Marie Jeanne FEUNTEUN, cultivateurs à Briec (29). Comme son père Alain est cultivateur.
Le certificat de bonne conduite lui a été attribué après ses quatre années de service militaire et le 21 juin 1896, Alain, blond aux yeux gris, est de retour au pays, pour célébrer ses noces à Kerfeunteun (29), avec Marie Louise MADEC la fille de Jean Alain et de Marie Jeanne LE BIHAN. En 1898, le couple s’installe à Nantes (44), au numéro 27 de la Chaussée de la Madeleine.
Hélas, les tentations sont grandes en ville et le Tribunal correctionnel de Nantes condamne Alain, le 17 Janvier 1910, à 15 jours de prison et 30 francs d’amande avec sursis pour coups, rébellion, outrages, ivresse.
Les bombardements sur Nantes
Le 2 août 1914, c’est la mobilisation générale.
Mobilisé comme tant d’autres jeunes, il effectue une campagne contre l’Allemagne du 1er mars 1915 au 20 décembre 1918, date à laquelle le voilà libéré de toute obligation militaire.
Le 3 septembre 1939, suite à l'agression de la Pologne, la Grande-Bretagne puis la France déclarent la guerre à l'Allemagne.
Le conflit devient mondial, impliquant toutes les grandes puissances, et la majorité des nations du monde sur la quasi-totalité des continents.
Le centre de Nantes n'ayant jamais été bombardé, la population civile nantaise n'a pas pris au sérieux les alertes déclenchées, étant habituée depuis plusieurs mois à ce que celles-ci annoncent des avions qui allaient finalement bombarder Saint-Nazaire.
Ainsi, rares furent les personnes qui prenaient le chemin des abris lorsque les sirènes retentissaient. Pourtant, au 16 août 1943, Nantes avait déjà connu 373 alertes et 9 bombardements qui avaient causé la mort de 33 personnes.
Début juin 1944, le Débarquement occupe les conversations. À Nantes, dont une partie de la population a été évacuée, les bombardements des secteurs de la route de Paris et de la prairie de Mauves, le 28 mai, ont fait des dizaines de morts. La nervosité est palpable.
Le débarquement de juin 1944 marque le début d’une nouvelle vague
de pilonnage des voies de communication et des défenses allemandes
Le « Pont Belle-Croix »
Alain François LE LOUET et Marie Jeanne, son épouse, demeurent au 27 de la Chaussée de la Madeleine,
La Chaussée de la Madeleine est une voie d’accès au centre-ville de Nantes, en prolongement du « Pont Belle-Croix ».
Ce pont tient son nom de la croix ouvragée qui se trouvait sur son parapet. Il reliait l'Ile Feydeau à l'Ile Gloriette et faisait partie de la première ligne de pont qui fut longtemps la seule voie pour traverser la Loire à Nantes.
Pont Belle-Croix - 1878
Finalement condamné par les comblements du canal St-Félix qui débutèrent en 1938, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata le pont de la Belle-Croix n’était pas encore totalement enfoui;
Lors des bombardements de septembre 1943 et de juillet 1944 des Nantais pensèrent trouver refuge sous les arches du pont à moitié enfouies. Malheureusement l’édifice fut touché à plusieurs reprises par les bombes, tuant ceux qui pensaient y être à l’abri.
Une cinquantaine de personnes périrent ainsi sous le pont de la Belle-Croix pendant les bombardements du 16 juillet 1944. Source :Antoine Pouponneau « Archives de Nantes ».
Nantes - Pont Belle Croix
Alain François Marie LE LOUET est mort le 16 juillet 1944, à l'âge de 72 ans,
sous les arches du Pont Belle-Croix lors du bombardement;
Victime civile - Mort pour la France - du raid aérien allié. Son épouse a aussi été une victime de ce bombardement.