Jean René LOUET est né le 3 juin 1896 à Émancé (78) de l’union de Yves Joseph LOUET et de Anne Marie ASCOET tous deux natifs de Érgué-Gabéric (29).
Yves le père de Jean René, âgé de 34 ans, est carrier.
Yves le grand père de Jean René, âgé de 69 ans, les a rejoint. Il est casseur de pierres
En 1901, Yves qualifié de terrassier, est seul pensionnaire chez Vernot au hameau de « Bois Blondeau » à Émancé. On retrouve Yves et son épouse installés au hameau de « Sauvage » en 1906.Yves est carrier chez Vallat
Un seul enfant est recensé, il s’agit de Jean René prénommé pour la circonstance René !
Jean René n’a que 10 ans lorsque sa mère décède en son domicile à Sauvage le 13 novembre de cette même année 1906.
2 août 1914, mobilisation générale : c’est la guerre
Jean René incorpore le 115eme Régiment d’Infanterie qu’il rejoint sous le matricule 4103. Il est soldat 2eme classe.
Source : Larges extraits issus de « http://tableaudhonneur.free.fr/RI-115.pdf »
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A 0 heure 10, avec un bruit plus formidable encore, la préparation d'artillerie allemande a commencé.
LES DEFENSEURS DE LA LIGNE DE RESISTANCE ET DES REDUITS.
Les vagues ennemies ont abordé qu'à 6 heures la position de résistance.
En vain, jusqu'à 11 heures, elles ont tenté l'assaut. Le 1er bataillon et le 2ème ont brisé net leur élan et maintenu le front intact.
Malheureusement plus loin, à l'Ouest, le combat nous a été moins favorable. Les Allemands ont franchi la Marne et progressent sur la rive gauche ; Châtillon est bientôt menacé par le Sud.
C'est le repli forcé sur les réduits de Châtillon et du Prieuré.
Sur l'ordre du colonel, les débris du 2ème bataillon iront au Prieuré, protégés par quelques hommes des 5ème et 6ème compagnies commandés par le sous-lieutenant RUEL qui, mortellement blessé au ventre, répond par des coups de revolver aux sommations de l'adversaire.
« On ne recule plus ! » a dit le colonel.
L'ennemi attaque Châtillon en force par le Nord, tente de s'infiltrer par le Sud.
Par les murs crénelés, percés de meurtrières, on fusille les assaillants.
Mais les vagues, brisées de face, s'écoulent le long des pentes de la hauteur sur laquelle se dresse Châtillon et le cercle se resserre autour du réduit.
Par le Sud, à 13 heures 15, les Allemands se sont présentés. Ils ont pénétré dans les premières maisons dont ils nettoient les caves avec des « Flammenwerfer ».
Le colonel redit : « On ne recule pas »..
Ceux qui étaient auprès du colonel, pendant ces minutes angoissantes évoquent encore avec émotion la noble figure de leur chef, calme, et comme grandi par les paroles qu'il prononce en réponse à ceux qui lui signalaient le péril grandissant : « J’ai reçu l'ordre de tenir à Châtillon. Je n'en partirai que si j'en reçois l'ordre ».
Et l'ordre vint. Il est 15 heures. Alors seulement le colonel se résigne à abandonner Châtillon.
Pendant deux jours encore le 115ème RI. prêtant son concours à la division Marchand, continuera à barrer la route d'Epernay à l'assaillant.
Du régiment il reste de quoi former deux compagnies d'infanterie et une compagnie de mitrailleuses
Consacrant l'héroïque conduite du 115ème RI. dans les combats des 15, 16, 17 juillet, le général commandant la Vème armée, citait à l'ordre de l'armée, le LE 115ème RÉGIMENT D'INFANTERIE.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel LETONDOT, attaqué sur des positions encore « incomplètement organisées par un ennemi trois fois supérieur en nombre, et pris à revers sur sa « gauche, a résisté avec énergie, luttant pied à pied pour conserver la position qui lui était confiée.
« Rejeté sur un village important de sa ligne formant réduit, s'y est cramponné autour de son chef, « forçant l'ennemi à conquérir ce réduit maison par maison en lui infligeant de fortes pertes.
« Ne s'est replié que par ordre, ayant arrêté l'ennemi pendant plus de dix heures d'un combat acharné. »
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Il manque à l'appel : :30 officiers, 119 sous-officiers, 1 114 hommes.
Source : http://tableaudhonneur.free.fr/RI-115.pdf
Jean René LOUET est Mort pour la France à Chatillon sur Marne (51) le 15 juillet 1918, à l'âge de 21 ans, tué à l’ennemi
Son nom est gravé sur la plaque commémorative de l’église d’Émincé (78)