La guerre
Alain Jean LE LOUET
(1887 -1915)
Alain Jean LE LOUËT est né le 30 mars 1887 à Landudal (29).
Il est le fils de Jean LE LOUËT et de Marie Louise GOURMELEN ou GOURMELON. Alain a épousé Marie Catherine BOZEC le 5 janvier 1913, et le couple s’installe à Edern (29)
Il est forgeron dans le civil, et soldat 2ème classe, au 118ème régiment d'Infanterie. On lui a attribué le numéro de matricule 3415 lors du recrutement de Quimper.
2 août 1914, mobilisation générale, c’est la guerre
La bataille de Champagne
Le village de Tahure, implanté près de la source de la Dormoise, s'étendait sur 2 200 hectares de terres labourables et 112 hectares de bois, et comptait 185 habitants au recensement de 1911.
Les combats terribles qui se sont livrés dans ce secteur où les Allemands se sont retranchés solidement après la 1ère bataille de la Marne en septembre 1914, sont restés aussi célèbres que ceux de Verdun.
Après la 1ère guerre mondiale, on pouvait dire « J'étais à Tahure », comme on disait « J'ai fait Verdun ».
Le nom du village de TAHURE fut rattaché le 16 juin 1950, à celui de Sommepy pour former SOMMEPY-TAHURE afin que son nom ne soit jamais oublié.
A l’automne 1914 déjà, puis au printemps de 1915, une succession de vaines offensives avaient été conduites en direction du village et de la Butte de Tahure, au prix de très lourdes pertes, mais sans aucune avancée significative des troupes françaises.
Depuis mars 1915, le front n’avait pas bougé et le village de Tahure, endommagé mais pas encore anéanti était toujours occupé par l’armée allemande.
Depuis mars 1915, le front n’avait pas bougé et le village de Tahure, endommagé mais pas encore anéanti était toujours occupé par l’armée allemande.
Les Allemands qui s’étaient installés un an plus tôt occupaient judicieusement des crêtes saillantes des Buttes de Tahure, de Souain, du Mesnil, abandonnant aux Français l’offensive dans la plaine et la boue. A partir de ces positions défensives et lourdement fortifiées, ils entendaient contrôler la plaine qui s’étendait au sud, vers Chalons en Champagne et, sur leurs flancs, une zone allant de Reims à Sainte Menehould.
Le 23 septembre, un ordre du jour de Joffre, lu dans les cantonnements avait enjoint aux soldats «…d’y aller à plein cœur pour la délivrance de la Patrie et pour le triomphe du Droit et de la Liberté…. Votre élan sera irrésistible, il vous portera d’un premier effort jusqu’aux batteries de l’adversaire, au-delà des lignes fortifiées qu’il vous oppose. Vous ne lui laisserez ni trêve, ni repos, jusqu’à l’achèvement de la victoire. »
Le 25 septembre à 9 h 15 l’ordre est donné à l’infanterie d’attaquer baïonnette au canon.
Cent vingt mille hommes bondissent des tranchées, des parallèles de départ, des positions d’assaut et s’élancent en criant en direction des lignes allemandes au long des vingt cinq kilomètres de l’offensive. Pour se signaler à l’artillerie française et lui permettre d’ajuster ses tirs de barrage, les fantassins portent un carré de toile blanche épinglé sur leurs sacs ou au dos de leur capote.
Le 118ème Régiment d’Infanterie (Régiment de Quimper)
La première vague d’assaut sur Tahure est composée des 62ème, 116ème, 19ème et 118ème Régiments d’infanterie de la 22ème D.I. commandée par le général Bouyssou. Elle s’était élancée à quelques centaines de mètres des lignes allemandes, au nord ouest du Mesnil, depuis la zone de chablis calcinés qui s’étendait au sud ouest du Bois Cristofari, entre le Bois Rabougri et le Bois Jaune – Brûlé.
La bonne préparation de l’artillerie, menée du 22 au 24 leur avait permis d’avancer et de prendre d’un seul élan la première ligne allemande. Les combattants avaient sauté par-dessus les premières rangées de tranchées ennemies sans rencontrer de résistance.
A l’ouest les combattants Français avaient atteint la Cabane située à deux kilomètres au nord de Souain où restaient encore des poches de résistance aux nord-ouest et nord-est du village. Plus à l’est, les soldats avaient atteint les pentes de la Butte du Mesnil, mais restaient bloqués sans pouvoir progresser sur ses flancs.
A l’ouest les combattants Français avaient atteint la Cabane située à deux kilomètres au nord de Souain où restaient encore des poches de résistance aux nord-ouest et nord-est du village. Plus à l’est, les soldats avaient atteint les pentes de la Butte du Mesnil, mais restaient bloqués sans pouvoir progresser sur ses flancs.
Contournant les Mamelles Sud, le 19ème et le 118ème régiment de la 22ème D.I avançaient vers le nord ouest, en direction du bois des Loups. Après avoir franchi le ravin de la Goutte et dépassé le Bois des Renards, ils avaient redressé leur marche pour avancer vers le nord en direction de Tahure.
Arrivés à la hauteur du bois des Canons garni de batteries de 77 et de 105 ennemies, les soldats du 118ème R.I durent se battre au corps à corps avec les artilleurs allemands qui résistaient et allaient se faire tuer sur place.
Le premier bataillon du 118ème Régiment d’Infanterie dégageait ensuite le Bois des Lièvres d’une batterie allemande puis il franchissait vers midi la route de Tahure à Somme- Py et entrait dans le village de Tahure. Un feu nourri venant de la Butte de Tahure l’arrêtait à deux cents mètres au nord du village.
Protégés à l’ouest par le 116ème R I mais au contact de l’ennemi au nord et à l’est, les survivants des quatre compagnies du 118ème durent se replier vers 14 heures et abandonner le village, attaqué par des éléments d’infanterie allemande qui reprennent également la « Brosse à Dent ».
Source : https://www.lingenue.net
Dans la nuit du 8 au 9 octobre, le régiment est relevé de ses positions par le 228ème RI. Une relève sous la mitraille jusqu'à 6 heures du matin. Beaucoup d'officiers sont morts ou blessés. Le régiment décimé bivouaque à Somme Bionne jusqu'au 16 octobre.
L'opération se résume à un affaiblissement des forces allemandes, rien de plus...
source : https://www.presqu-ile-de-crozon.com
L'opération se résume à un affaiblissement des forces allemandes, rien de plus...
source : https://www.presqu-ile-de-crozon.com
Alain Jean LE LOUËT est mort le 7 octobre 1915, à l'âge de 28 ans, à Tahure (51) porté disparu
Le Tribunal Civil de 1ere Instance de Châteaulin lui accorde la mention : « Mort pour la France »
Son nom est gravé sur le monument aux Morts d’Edern. (Cornouaille)
Edern
Alain Jean LE LOUËT repose dans la Nécropole "La Crouée" (51)