Maissin
(Belgique)
 
 
 
 
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Nécropole militaire de Maissin (Belgique)

source photo : Google
 
 

La nécropole militaire de Maissin

Témoignage poignant de ce qu’une guerre, dès ses premiers balbutiements, tourne au cauchemar meurtrier, le cimetière compte :
 
- 282 Français et 513 Allemands en tombes individuelles ;
- 3.001 autres soldats français amoncelés en deux ossuaires ;
- 643 Français et 343 Allemands partageant le même ossuaire.
Ce massacre remonte au mois d'août 1914.
 
Les jours suivant ce carnage, la population belge a été contrainte d’enterrer à la hâte, les cadavres des hommes et des chevaux, gonflés et noircis par la chaleur estivale. Entretenus notamment durant plusieurs décennies par les écoliers du village, la plupart des cimetières français sont ensuite tombés dans l’oubli puis ont été désaffectés, les corps des défunts soldats rejoignant d’autres nécropoles plus importantes.
 
Parmi ces nécropoles, le cimetière de Maissin fait l’objet d’une attention très particulière, en partie liée au fait que la communauté bretonne y est fortement représentée.
 
Le calvaire breton érigé à Maissin
Le cimetière de Maissin, est donc devenu la dernière demeure de 4.782 combattants français et allemands morts en août 1914. Les corps des héros bretons et vendéens, tombés face à l'ennemi, reposent dans le sol même qu'ils ont défendu. Ils sont là environ un millier à Maissin sur le sol de la Belgique.
 
Pour veiller sur ces tombes d’hommes des régiments d’infanterie quimperois, vannetais et brestois, loin du pays natal, on a eu l'heureuse idée de transporter à l'entrée de la Nécropole militaire de Maissin, un calvaire démonté pierre par pierre et transporté depuis le carrefour de Croas-Ty-Ru situé sur la paroisse de Tréhou dans le Finistère. On joignit un peu de la terre de Tréhou à ce convoi.
 
maissin breton
Nécropole militaire Maissin Belgique
calvaire breton

Reconstruit à Maissin, le monument comporte deux plaques de bronze. L'une porte quatre vers bretons extraits d'un poème de Jos Le Braz, que l'on peut traduire par ces mots : "La mort est le meilleur prêcheur, car sa voix porte jusqu'au fond ! Écoute, compatriote, toi qui as du cœur, elle te demande d'être Breton de toute ton âme. Amis allons souvent nous recueillir sur les tombes."

Sur l'autre, on lit cette inscription : "Ce calvaire breton du XVIe siècle, provenant de la commune du Tréhou (Finistère) a été érigé dans ce cimetière, en l'an 1932, pour veiller sur le dernier sommeil des soldats bretons et vendéens du XIe corps d'armée, tombés les 22 et 23 août 1914, au combat de Maissin."

Dans les fondations, la collection complète des cahiers du 19eme régiment d'Infanterie (bureau de recrutement de Brest) et un parchemin ancien, aux armes du duché de Bretagne, ont été placés.

 
Le monument s'harmonise parfaitement avec le décor grandiose de la Nécropole. Face à l'entrée, le Christ étend ses bras vers les petites croix dominées par la grande.
source : larges extraits de https: //www.rtbf.be/14-18 et de http: /shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2015/12/28/33128477.html
 
 
 
 repose dans la tombe N° 265
 
 
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